L’IA au service de la création de contenu : comment éviter le spam et favoriser la qualité
Depuis l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), la production de contenu a pris un nouveau tournant. Cependant, produire un contenu optimisé pour le référencement naturel (SEO) généré par l’IA sans tomber dans le spam reste un défi. Cela dépend des pratiques et des solutions utilisées. Pour aborder cette question, Semji a organisé une table ronde réunissant plusieurs experts du domaine, tels que Vincent Terrasi, co-fondateur de DnG.ai, Laurent Jean (Jessy SEO), consultant SEO Copywriting-ai, Olivier Duffez, consultant SEO & fondateur de Webrankinfo, Michel Léchenault, directeur éditorial web chez PAP et Bertrand Girin, cofondateur de Semji.
La rédaction assistée par l’IA devient la norme aujourd’hui, mais il est essentiel de suivre de bonnes pratiques pour créer du contenu de qualité. L’IA permet aux rédacteurs de gagner du temps, ce qui leur permet d’apporter plus de profondeur grâce à leur expérience et leur expertise. L’objectif est de mettre l’accent sur la qualité, de penser à l’Expertise, l’Autorité et la Fiabilité (EEAT) et d’adopter la combinaison gagnante IA/Humain/SEO.
Comment Google différencie-t-il le contenu de qualité généré par l’IA du spam ? Selon Olivier Duffez, le problème ne réside pas dans le duplicate content ou le plagiat, mais plutôt dans le manque d’apport d’informations. De plus, le contenu peut manquer de profondeur en termes d’EEAT, notamment en ce qui concerne l’expérience. Google semble être de plus en plus capable de repérer les blogueurs qui recommandent des restaurants où ils ne sont jamais allés, ainsi que ceux qui produisent du contenu très rapidement. Pour Michel Léchenault, il est crucial d’apporter une véritable valeur ajoutée et une expertise dans les articles rédigés par IA afin d’éviter qu’ils ne soient insipides. Il est également important d’avoir un expert pour vérifier les informations et les enrichir.
Bertrand Girin souligne l’importance de la qualité du contenu et présente Atomic Content, une solution développée par Semji. Il explique que la qualité est définie par un article bien écrit et un bon score SEO. Par exemple, ChatGPT obtient en moyenne un score de 30, tandis qu’avec Atomic Content, le score atteint 80. Il est également essentiel de fournir des informations fraîches, comme le montre l’exemple d’un groupe de presse qui a testé la solution lors de l’interdiction de l’iPhone 12 et a pu fournir les dernières informations à ce sujet. Selon lui, l’IA offre une opportunité de créer rapidement des contenus authentiques et frais, sans risque d’erreurs, tout en vérifiant les informations et en influençant le style pour impacter l’EEAT.
En ce qui concerne l’avenir de l’IA générative sur Google Search, Laurent Jean estime que les sites seront de moins en moins visibles aux États-Unis, mais que le contenu restera essentiel. Il prévoit une transition vers des outils conversationnels intégrés aux moteurs de recherche, tels que Bard chez Google et Bing Chat chez Microsoft. Olivier Duffez pense quant à lui que de nombreux acteurs vont tenter de prendre des parts de marché aux moteurs de recherche actuels en proposant des « Search Chatbots », mais peu réussiront à s’imposer. Il estime que les utilisateurs de Google se tourneront de plus en plus vers des conversations avec l’IA, ce qui nécessitera une adaptation du SEO. Bertrand Girin souligne que les principes fondamentaux du SEO resteront les mêmes et que la qualité sera toujours primordiale pour Google.
En ce qui concerne l’utilisation de l’IA générative, les experts donnent quelques conseils. Bertrand Girin insiste sur l’importance de miser sur la qualité, de penser à l’EEAT et de combiner l’humain et l’IA. Michel Léchenault recommande de nourrir l’IA avec son expertise et ses propres données, d’enrichir les articles avec différents formats de contenu pour offrir une expérience unique aux utilisateurs, et de diversifier les canaux de communication pour atteindre sa communauté. Olivier Duffez met en garde contre la production excessive de contenu en pensant qu’il est de qualité, car il peut rapidement devenir obsolète. Il souligne également l’importance de l’expertise et de l’expérience utilisateur dans la rédaction de contenu. Laurent Jean complète en soulignant l’importance de se différencier en proposant une information unique, un style différent et une expérience utilisateur optimale.
En conclusion, l’IA offre de nouvelles possibilités pour la création de contenu, mais il est essentiel de suivre de bonnes pratiques et de miser sur la qualité pour se démarquer dans un paysage en constante évolution. L’avenir de l’IA générative sur Google Search reste incertain, mais il est certain que le contenu continuera d’être un élément clé, même s’il est présenté de manière différente.